Hydrolienne fluviale : quel avenir pour cette énergie renouvelable en 2025 ?

Temps de lecture : 2 minutes

Face aux défis climatiques et à la transition énergétique, les hydroliennes fluviales s’imposent comme une solution innovante et durable. Mais cette technologie est-elle prête à se démocratiser ? Quels sont ses atouts, ses limites et ses perspectives d’avenir ?

Qu’est-ce qu’une hydrolienne fluviale ?

Une hydrolienne fluviale capte l’énergie cinétique des courants d’eau douce (fleuves, rivières) pour produire de l’électricité. Son fonctionnement est similaire à celui d’une éolienne, mais dans un environnement aquatique :

  • la turbine immergée tourne sous l’effet du courant.
  • ce mouvement est converti en énergie électrique.
  • l’électricité est ensuite injectée dans le réseau via un raccordement.

Les modèles varient selon les besoins : microgénérateurs pour petits cours d’eau ou hydroliennes capables de produire plusieurs mégawatts.

A lire : [DOSSIER] Comment produire de l’énergie électrique ?

Les avantages des hydroliennes fluviales

Une énergie propre et prévisible

  • pas d’émissions polluantes ni de déchets.
  • courants fluviaux réguliers = production anticipable.
  • faible impact visuel, surtout pour les modèles immergés.

Une installation flexible

  • moins de génie civil que les barrages.
  • adaptable à différents sites et débits.
  • possibilité d’installer sur barge flottante pour éviter les travaux lourds.

Un potentiel énergétique sous-exploité

  • la masse volumique de l’eau permet une puissance équivalente à l’éolien avec des installations plus compactes.
  • le marché mondial est estimé à 10 milliards d’euros, avec une capacité de 3 000 MW/an.

Les défis techniques et économiques

Malgré ses promesses, la technologie doit encore surmonter plusieurs obstacles :

  • impact environnemental à surveiller (faune, sédiments).
  • résistance des matériaux en milieu aquatique (fibre de verre, composites).
  • fiabilité des mécanismes soumis à des sollicitations cycliques.
  • rentabilité économique encore incertaine pour certains projets.

Des projets pilotes en France

Hydrofluv à Orléans

  • test sur la Loire avec une barge flottante.
  • production estimée : 30 à 50 kWh selon le courant.

SEENEOH à Bordeaux

  • site expérimental sur la Garonne.
  • courants de 1 à 3,5 m/s selon les saisons.

Projet abandonné sur le Rhône

  • ferme pilote de 39 hydroliennes annulée en 2019.
  • cause : perte d’exploitation trop importante pour le barrage de Génissiat.

Quel avenir pour les hydroliennes fluviales ?

Les bases sont posées, les technologies évoluent, et les initiatives se multiplient. À moyen terme, les hydroliennes fluviales pourraient :

  • compléter le mix énergétique renouvelable.
  • faire de la France un acteur pionnier dans ce domaine.
  • répondre à une demande croissante d’électricité verte.


Dans tous les cas, les hydroliennes fluviales incarnent une réponse prometteuse aux enjeux énergétiques actuels. En tirant parti des courants des rivières et des fleuves, elles permettent de produire une électricité propre, discrète et prévisible, sans dépendre du vent ou du soleil.  Si les défis restent nombreux (qu’il s’agisse de rentabilité, d’impact écologique ou de maintenance en milieu aquatique), cette technologie pourrait devenir un véritable levier pour la transition vers un mix énergétique plus vert.
Dans les années à venir, les hydroliennes fluviales ont ainsi le potentiel de renforcer l’indépendance énergétique tout en valorisant les ressources locales inexploitées !

Image Arrondie

Quelques mots sur l'equipe

Greenwatt est né d’une envie simple : démocratiser l’accès aux informations sur l’énergie verte. Nous sommes animés par une passion profonde pour les énergies renouvelables et l’innovation écologique. Nous croyons fermement que l’avenir de notre planète repose sur une transition énergétique réussie et sur l’adoption de modes de vie plus durables.